L’élimination de l’équipe de France de basketball en huitièmes de finale a laissé un goût amer, et Jacques Monclar n’a pas mâché ses mots pour analyser la performance des Bleus face à la Géorgie.
Des statistiques qui parlent d’elles-mêmes
Les chiffres de la rencontre sont éloquents et révèlent les difficultés françaises. « Les chiffres parfois sont choquants. On shoote 36 fois à 3 points, on en met 6. Ils shootent 18 fois, soit la moitié, ils en mettent 10 », déplore Jacques Monclar. Cette différence d’efficacité à longue distance (16,7% pour la France contre 55,6% pour la Géorgie) illustre parfaitement les problèmes rencontrés par les Bleus.
Cette statistique à elle seule explique en grande partie l’issue du match : « Rien que là, ton match, il a ni queue ni tête », constate l’ancien international français.
Une attaque sans cohérence tout au long du tournoi
Au-delà de cette rencontre particulière, Jacques Monclar pointe du doigt un problème plus profond qui a miné l’équipe de France durant toute la compétition. « On n’a jamais eu de cohérence d’attaque », affirme-t-il sans détour.
L’expert reconnaît que « la Géorgie a des bons joueurs qui ont bien joué », mais regrette que l’équipe de France n’ait pas su imposer son jeu : « nous on a été infoutu de les faire mal jouer ». Cette incapacité à perturber le jeu adverse, couplée à une défense qui n’a pas su créer suffisamment de points faciles en attaque, a pesé lourd dans la balance.
L’irrégularité des joueurs français pointée du doigt
Jacques Monclar identifie également un problème récurrent dans l’effectif français : l’irrégularité des performances individuelles. « Sauf à ce que Gerschon prenne feu une fois, Sylvain une autre fois, Kelly Okobo éclaire le jeu », énumère-t-il, soulignant que les Bleus ont fonctionné par à-coups plutôt que dans la continuité.
Cette irrégularité se manifeste particulièrement dans le secteur crucial du tir à 3 points : « On a des joueurs qui sont trop irréguliers dans le rendement à trois points », conclut-il.
Toutefois, Jacques Monclar préfère reporter l’analyse complète : « c’est pas l’heure du bilan, on le fera sans doute dans la semaine », laissant entendre qu’une réflexion plus approfondie sur cette élimination prématurée sera menée prochainement.