Kevin Durant aux Spurs : Une analyse approfondie des options pour San Antonio et Victor Wembanyama
Bonjour à tous les passionnés de NBA ! Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur plusieurs sujets brûlants qui agitent la ligue, notamment les perspectives d’avenir pour les Minnesota Timberwolves après leur élimination, les rumeurs concernant un possible transfert de Kevin Durant aux Spurs, et quelques autres actualités NBA qui méritent notre attention.
Le bilan des Minnesota Timberwolves et leurs axes d’amélioration
Les Timberwolves viennent d’être éliminés pour la deuxième année consécutive en finale de conférence sur un score de 4-1. La saison dernière, c’était face à Dallas, cette saison contre Oklahoma City. Malgré ce parcours honorable, l’équipe doit maintenant réfléchir à son avenir, d’autant plus que les nouveaux propriétaires, Alex Rodriguez et Mark Lore, qui ont racheté la franchise pour 1,5 milliard de dollars, voudront certainement voir l’équipe progresser.
Le problème du poste de meneur
L’un des principaux axes d’amélioration se situe au poste de meneur. Mike Conley, 37 ans, montre clairement ses limites, surtout en playoffs où il a parfois été inexistant offensivement. Comme l’explique Fred :
« Pour moi, il ne doit plus être dans un 5 majeur. Et quand tu penses que ta deuxième option au meneur, c’est Donte DiVincenzo, c’est compliqué. C’est clair que ton axe principal de travail, c’est vraiment le poste de meneur, pour soulager Anthony Edwards, pour amener le ballon où il faut, un vrai meneur avec un peu d’énergie, plus jeune. »
Conley sera encore sous contrat la saison prochaine pour environ 20 millions, ce qui n’est pas énorme dans la NBA actuelle. Cependant, la situation se complique car Nickeil Alexander-Walker, qui a l’habitude de remonter les ballons et qui a réalisé de bonnes performances cette saison, sera free agent. Il pourrait demander une augmentation significative de salaire, ce qui poserait un problème financier pour Minnesota.
Une idée qui a été évoquée serait de confier davantage les responsabilités de meneur à Anthony Edwards, mais cela semble être une mauvaise solution :
« On lui demande déjà tellement au scoring, que si en plus il doit déclencher les systèmes, trouver lui-même les premiers décalages, mettre en confiance ses partenaires… Je pense pas du tout que ça soit la voie à suivre pour lui, en tout cas à ce moment-là de sa carrière à 23 ans. »
Comme le souligne Fred : « S’il doit porter le ballon, scorer, créer pour les autres, défendre parce que c’est un chien de garde aussi… À la fin, il va finir rôti, il arrête sa carrière à 25 ans à ce rythme-là. »
Parmi les profils qui pourraient intéresser Minnesota, Fred mentionne Kyle Lowry, un meneur d’expérience qui sera disponible cet été et qui pourrait apporter son leadership et sa défense, tout en connaissant le chemin pour gagner un titre.
La situation de Rudy Gobert et Julius Randle
Un autre sujet de réflexion concerne l’avenir de Rudy Gobert. À bientôt 34 ans, avec un contrat dégressif (environ 35 millions la saison prochaine, 36 la suivante), il pourrait représenter une variable d’ajustement pour Minnesota. Bien que Gobert reste un pilier défensif, il a montré ses limites en playoffs :
« Il a été en difficulté pas mal de fois. Oui, défensivement, il y a des moments où il est vraiment très bon. Mais qu’est-ce que tu fais quand tu as Rudy Gobert en face de toi ? Tu fais des pick and roll, tu forces le switch et qu’est-ce qui se passe ? Soit tu l’as au large et il te sert à rien, soit il se fait passer et il sert à rien non plus. »
Naz Reid, qui dispose d’une player option de 15 millions pour la saison prochaine, pourrait décliner cette option pour chercher un contrat plus important. Considéré comme un pivot plus moderne capable d’écarter le jeu, il pourrait être une alternative intéressante à Gobert.
Quant à Julius Randle, qui possède une player option de 30 millions, son cas divise. Malgré deux premiers tours de playoffs très bien menés, il a plafonné contre Oklahoma City face à une défense de très haut niveau :
« Sur la saison, on a tous été d’accord sur le fait qu’il avait progressé, qu’il était mieux, qu’il frisait moins le ballon, qu’il respectait Anthony Edwards comme la première option et qu’il faisait quelques efforts défensifs. Mais je trouve qu’il a montré des limites. Un bon match, un très mauvais. Un bon match, un très mauvais. Tu ne peux pas être en dents de scie comme ça quand tu accompagnes quelqu’un qui veut aller plus loin. »
La question se pose : est-ce le moment de capitaliser sur sa bonne saison et de l’échanger, ou faut-il lui faire confiance pour une deuxième année ?
La situation financière délicate
Le problème majeur des Timberwolves est leur situation financière. L’équipe est déjà au-dessus du salary cap et même du deuxième apron, ce qui limite considérablement leurs options pour se renforcer :
« Minnesota pourra avoir un effectif la saison prochaine moins fort que l’effectif de cette année. Si tu gardes les mêmes joueurs mais que tu perds Alexander-Walker et que tu ne peux pas renforcer l’équipe parce que tu es déjà au-dessus du salary cap, tu es même au-dessus du deuxième apron… tu perds la mid-level exception, tu ne peux pas recruter pour plus cher que ce que tu as déjà. »
Kevin Durant aux Spurs : une bonne idée ?
Passons maintenant à l’un des sujets les plus brûlants de ces dernières semaines : la rumeur d’un possible transfert de Kevin Durant aux San Antonio Spurs.
Le contexte des Spurs
Les Spurs ont obtenu le 2e choix de la draft, qui devrait être Dylan Harper s’il n’y a pas de surprise. Cela facilite leur reconstruction autour de Victor Wembanyama, qui sera prêt pour le training camp après sa thrombose à l’épaule.
Selon Shams Charania, il y aurait eu un intérêt mutuel entre San Antonio et Kevin Durant lors de la trade deadline. Cette information soulève de nombreuses questions sur la direction que veulent prendre les Spurs.
Pour ou contre l’arrivée de KD ?
L’idée d’associer Kevin Durant à Victor Wembanyama est séduisante sur le papier :
« Qui n’a pas envie de jouer avec Kevin Durant ? Qui ne peut pas se dire quand Kevin Durant est dans mon équipe, mon équipe est meilleure ? En plus, ça serait magnifique de se dire que Wemby jouerait avec son idole. Et puis d’un seul coup, tu franchis un cap aussi parce que tu amènes ce scoring en plus, cette capacité à défendre. »
Cependant, cette option soulève des interrogations sur le projet de reconstruction des Spurs :
« Tu viens quand même d’avoir des très bons jeunes. Tu as tapé deux années de suite où tu as le meilleur rookie de la saison, tu as quand même du potentiel. Prochaine draft, tu as le numéro 2. Alors oui, ça risque de prendre un petit peu plus de temps. Tu peux griller quelques étapes avec Kevin Durant, mais peut-être griller justement tout ce potentiel que tu avais pour le récupérer. »
L’exemple d’Oklahoma City, qui récolte aujourd’hui les fruits de sa patience, pourrait inspirer San Antonio à ne pas précipiter les choses :
« Quand tu vois ce qui se passe à Oklahoma City depuis 2-3 ans, qui récolte le fruit de son travail d’avoir été patient, ça peut clairement donner des idées à San Antonio. Wemby est très jeune et en fait on a le temps de faire progresser ce groupe et d’améliorer par petites retouches l’équipe. »
Un autre élément à considérer est que Kevin Durant ne sera pas la seule superstar potentiellement disponible sur le marché cet été :
« Il y en a un autre qui va être sur le marché normalement, c’est Giannis. Et c’est Giannis l’option numéro 1 pour tout le monde, pas KD. Tous ceux qui n’auront pas Giannis vont peut-être aussi vouloir se rabattre sur KD. »
Les Cleveland Cavaliers en pleine réflexion
Du côté de Cleveland, des changements importants pourraient également intervenir cet été. Selon cleveland.com, les Cavs réfléchiraient à échanger Darius Garland et/ou Jarrett Allen.
L’échange potentiel Garland-Suggs
L’une des rumeurs évoque un échange entre Darius Garland et Jalen Suggs du Magic. Deux joueurs aux profils très différents :
« Moins cher, donc tu peux gagner un peu d’argent par rapport à ça, et bien meilleur défenseur, peut-être plus efficace avec à côté de Donovan Mitchell pour former un duo un peu plus complémentaire. Dans ta dynamique de vouloir défendre dur, c’est plutôt un point positif. »
Cependant, Suggs n’a disputé que 35 matchs cette saison en raison de blessures, ce qui représente un risque. De plus, son apport offensif est bien inférieur à celui de Garland.
Le cas Jarrett Allen
Pour Jarrett Allen, la situation semble plus claire. Malgré de bonnes performances en saison régulière, il déçoit systématiquement en playoffs :
« C’est un loup, c’est un lion, c’est un tigre pendant la saison, c’est un chaton pendant les playoffs. À un moment, il y en a marre. Soit il assume un jour en playoff, soit tu dégages quand tu veux être prétendant et ils ont besoin de joueurs plus durs. »
Une reconfiguration de la raquette des Cavaliers pourrait être envisagée, avec Evan Mobley qui passerait pivot et potentiellement un autre profil au poste 4 :
« Tu te sépares de Jarrett Allen, tu décales Mobley qui jouerait 5, tu as Dre Hunter qui peut jouer 3-4, en fait tu as des solutions déjà en interne. Si en plus tu vas faire des trades, franchement tu peux rééquilibrer ton équipe. »
Le problème principal des Cavaliers cette saison a été leur manque de dureté, particulièrement en playoffs. Après deux éliminations consécutives décevantes, une réaction semble nécessaire.
La situation financière des Cavs
Les Cavaliers auront la deuxième masse salariale de la ligue la saison prochaine, et la première en 2027. Cela limite leur marge de manœuvre, d’autant plus qu’ils doivent décider s’ils prolongent Taurean Prince (ou Caris LeVert), qui est free agent.
LeBron James et sa player option
Pour terminer, parlons de LeBron James, qui a une player option pour la saison prochaine. La date limite est fixée au 21 juin, juste avant le début de la free agency. A priori, LeBron devrait activer cette option, ce qui pourrait signifier sa dernière saison en NBA.
« C’est la première fois qu’il ne signerait pas un 1+1. C’est assez surprenant. Ça fait un peu bizarre mais après il n’y a pas de certitude non plus. »
Avec cette player option, LeBron toucherait environ 52,6 millions de dollars pour la saison 2024-2025, ce qui en ferait le 14e salaire de la NBA.
La question se pose : sera-ce sa dernière saison ?
« S’il y a titre, je pense qu’il s’arrête. Si demi-finale, finale de conférence, ça peut donner envie de rester un an de plus avec Luka qui lui aussi d’ailleurs devra prolonger un moment à Los Angeles. Franchement, c’est super compliqué de le dire et je n’ai pas envie qu’il arrête. C’est toute une époque qui s’arrêterait. »
Une hypothèse évoquée serait que LeBron fasse cette saison à 52,6 millions puis une dernière « last dance » à un salaire minimum pour maximiser ses chances de titre. Cela marquerait encore plus l’histoire, même si c’est difficile à imaginer financièrement.
Conclusion
Cet été s’annonce mouvementé en NBA, avec plusieurs équipes à la croisée des chemins. Les Timberwolves doivent trouver comment franchir le dernier cap malgré des contraintes financières. Les Spurs doivent décider s’ils accélèrent leur reconstruction avec Kevin Durant ou s’ils restent patients. Les Cavaliers semblent prêts à chambouler leur effectif après une nouvelle déception. Et LeBron James pourrait entamer ce qui serait potentiellement sa dernière saison.
Les prochaines semaines nous en diront plus sur les choix de ces franchises et sur le visage qu’aura la NBA pour la saison 2024-2025.