Knicks et Raptors abandonnent mutuellement leur procès de 2023
Les New York Knicks et les Toronto Raptors ont décidé mutuellement et volontairement d’abandonner un procès déposé en 2023, que la plupart des observateurs de la ligue pensaient ne jamais avoir dû être intenté, selon une information révélée par Baxter Holmes pour ESPN.
Un accord à l’amiable entre les deux franchises
Un porte-parole des équipes a déclaré à ESPN : « Les Knicks et Maple Leaf Sports & Entertainment [propriétaire des Raptors] ont retiré leurs revendications respectives et l’affaire est résolue. Les parties se concentrent sur l’avenir. »
Cette résolution met fin à une controverse qui avait fait couler beaucoup d’encre dans le milieu du basketball professionnel, beaucoup considérant cette action en justice comme disproportionnée.
L’origine du conflit : le recrutement d’Ikechukwu Azotam
Le procès portait sur quelque chose de considéré comme courant dans les cercles NBA. New York réclamait 10 millions de dollars de dommages-intérêts à Toronto pour le prétendu « vol de secrets commerciaux » lorsque les Raptors ont embauché le directeur vidéo/analytique et assistant coach de développement des joueurs des Knicks, Ikechukwu Azotam.
Des sources ayant occupé des postes similaires avaient déclaré à NBC Sports à l’époque que ce n’était « pas grave » et que le procès semblait « très James Dolan », en référence au propriétaire controversé des Knicks.
Les accusations des Knicks contre Toronto
Dans leur plainte, les Knicks alléguaient que l’organisation des Raptors – à la demande de l’entraîneur-chef débutant Darko Rajakovic – avait pris plus de 3 000 fichiers confidentiels et propriétaires, incluant des fichiers de scouting vidéo et des statistiques de fréquence de jeu.
Une partie de l’argumentaire des Knicks était que Rajakovic n’avait pas l’expérience suffisante pour construire une structure d’équipe, et qu’il avait donc volé celle de New York. Cet argument ignorait pourtant le fait que Rajakovic avait été un entraîneur légendaire en Serbie, entraîneur-chef des Tulsa 66ers en G-League, et assistant reconnu pour le développement des joueurs avec le Thunder, les Suns et les Grizzlies.
La contre-attaque juridique de Toronto
Le premier contre-argument de Toronto était que cette affaire devait être tranchée par le bureau de la ligue NBA et le commissaire Adam Silver, et non par les tribunaux. Toronto avait contacté le conseil général de la NBA en soulignant que la constitution de la NBA (Article 24, règlement « D ») stipule : « Le Commissaire aura une juridiction exclusive, complète et finale sur tout litige impliquant deux membres ou plus de l’Association. »
Les tensions entre Dolan et Silver
James Dolan, qui entretient une querelle de longue date avec Silver, ne pensait pas que le commissaire serait un arbitre impartial de la situation. Cette méfiance a probablement contribué à la décision des Knicks de poursuivre l’affaire devant les tribunaux plutôt que de s’en remettre à l’arbitrage interne de la ligue.
Une résolution pragmatique
Finalement, les deux parties ont simplement décidé d’abandonner le problème et de passer à autre chose. Cette résolution à l’amiable permet aux deux franchises de se concentrer sur leurs objectifs sportifs respectifs sans être distraites par des procédures judiciaires coûteuses et chronophages.
Cette affaire illustre les tensions qui peuvent exister entre les franchises NBA concernant le recrutement de personnel technique, mais aussi l’importance de privilégier le dialogue et la négociation plutôt que les actions en justice dans le monde du sport professionnel.

