L’affaire Mark Cuban et Steve Balmer : Une défense suspecte qui cache bien des secrets

L’affaire Mark Cuban et Steve Balmer : Une défense suspecte qui cache bien des secrets

Une défense acharnée dès le premier jour

Mark Cuban s’est positionné comme le défenseur numéro un de Steve Balmer dans l’enquête sur les Clippers. Dès le début de cette affaire, Cuban a clairement affiché son soutien : « Je suis dans l’équipe Balmer ». Cette prise de position immédiate interroge, surtout quand on sait que Cuban est un homme d’affaires très occupé avec de multiples entreprises.

Plus les preuves s’accumulent concernant les paiements sous la table présumés aux Clippers pour Kawhi Leonard, plus Cuban se montre têtu dans sa défense. Cette obstination fait naître des soupçons : Cuban aurait-il lui aussi des intérêts cachés dans cette histoire ?

Les arguments de Cuban : convaincants ou bancals ?

Cuban a développé toute une théorie pour défendre Balmer. Selon lui, Balmer n’est pas assez stupide pour laisser Aspiration faire faillite, ce qui révélerait tout le scandale. Il explique également que les 300 millions de dollars versés par Aspiration sur 23 ans pour sponsoriser les Clippers perdent de leur valeur si l’équipe est mauvaise, d’où l’intérêt de garder Kawhi.

Concernant le paiement suspect de Dennis Wong de 2 millions de dollars, Cuban affirme que c’est un simple prêt relais organisé par la fille de Wong qui travaillait dans l’entreprise. Bien que ces explications semblent tirées par les cheveux, Cuban soulève un point intéressant sur la chronologie des paiements à Kawhi.

Un détail troublant dans la chronologie

Cuban fait remarquer que Kawhi n’a reçu son premier paiement de 3,5 millions de dollars que des mois après la signature du premier accord, et seulement après qu’Aspiration ait sécurisé un nouveau tour de financement. Si le plan était d’utiliser les 50 millions de Balmer pour payer Kawhi, pourquoi ces retards de paiement ? C’est un point qui mérite réflexion.

Les soupçons autour de Dirk Nowitzki

Beaucoup pointent du doigt les accords suspects entre Cuban et Dirk Nowitzki durant sa carrière à Dallas. Dirk a accepté des réductions salariales totalisant 194 millions de dollars, ce qui est exceptionnel pour une star de son calibre. En 2006, au lieu de signer un contrat de 6 ans à 158 millions, il a accepté 3 ans à 59 millions.

En 2014, alors que les Rockets et les Lakers lui proposaient le maximum, Dirk a choisi de rester à Dallas pour seulement 3 ans à 25 millions. Ces sacrifices financiers ont permis aux Mavericks de construire une équipe compétitive et de remporter le titre en 2011. Mais ces réductions salariales cachent-elles des compensations sous la table ?

Cuban et les règles : une relation compliquée

Cuban a toujours eu une relation tendue avec la NBA et n’a jamais hésité à contourner les règles. Cependant, aujourd’hui que les Mavericks ont de nouveaux propriétaires majoritaires, Cuban ne risque plus grand-chose personnellement. Cette théorie ne tient donc pas la route pour expliquer sa défense de Balmer.

La vraie raison : un calcul politique et financier

La véritable motivation de Cuban pourrait être bien plus calculée. Souvenons-nous de sa position lors de l’affaire Donald Sterling, l’ancien propriétaire raciste des Clippers. Cuban avait défendu Sterling, non par conviction, mais par peur d’être le prochain visé. « C’est une question de qui sera le prochain », avait-il déclaré.

Cuban a toujours été considéré comme un propriétaire rebelle, souvent en conflit avec la ligue. Il savait qu’un jour, il pourrait avoir besoin du soutien des autres propriétaires. Aujourd’hui, même s’il n’est plus propriétaire majoritaire, Steve Balmer reste un allié puissant à avoir.

Un investissement sans risque

En défendant Balmer publiquement dès le premier jour, Cuban s’assure la reconnaissance éternelle du neuvième homme le plus riche du monde. Cette stratégie ne lui coûte rien financièrement mais pourrait lui rapporter gros en termes de relations d’affaires. C’est du pur calcul de businessman, même si cela ternit sa réputation publique.

Cuban : basketteur passionné ou homme d’affaires avant tout ?

La vente des Mavericks par Cuban révèle sa vraie nature. Beaucoup pensaient qu’il ne vendrait jamais son équipe par passion pour le basket, mais il l’a fait au moment optimal d’un point de vue financier, quand les valorisations étaient au plus haut. Cette décision prouve que Cuban reste avant tout un homme d’affaires.

Il est donc peu probable que Cuban croie réellement à l’innocence de Balmer. Sa défense acharnée s’explique plutôt par un calcul froid : s’attirer les bonnes grâces d’un milliardaire influent sans dépenser un centime. Une stratégie qui pourrait s’avérer très payante à long terme, même si elle soulève bien des questions sur ses véritables motivations.