Minnesota égalise face aux Warriors, Draymond Green disjoncte (encore)

Minnesota égalise face aux Warriors, Draymond Green disjoncte (encore)

Pas de Stephen Curry pour le match 2 entre Timberwolves et Warriors. C’était le moment idéal pour Minnesota de revenir et d’égaliser dans la série. Avec un seul match cette nuit, nous avons le temps de discuter en profondeur des événements marquants, notamment la performance de Julius Randle, le lieutenant parfait de SGA, et bien sûr, le nouveau coup d’éclat de Draymond Green.

Le match Timberwolves vs Warriors : Minnesota reprend les commandes

Les Minnesota Timberwolves d’Anthony Edwards avaient besoin de cette victoire, d’autant plus que Stephen Curry devrait être absent pour environ une semaine. Et ils ont parfaitement saisi leur chance.

Les Timberwolves ont démarré fort, sautant à la gorge des Warriors dès le début. Un départ hyper agressif qui s’est traduit par un écart significatif : 31-17, puis 33-17 pour Minnesota. Nazreed Reid a commencé à se chauffer avec Draymond Green, ce qui a culminé avec un nouveau pétage de plomb de ce dernier.

Draymond Green a mis une espèce de tartine, un coup de coude à Reid, ce qui lui a valu une faute technique. Sur le live, il n’était vraiment pas loin de prendre une deuxième faute technique et d’être expulsé. Les arbitres ont décidé de le laisser sur le terrain, une décision qui fera débat.

Les Timberwolves ont ensuite connu une frayeur lorsqu’Anthony Edwards s’est tordu la cheville en se heurtant à Trayce Jackson-Davis. C’est la même cheville qui avait déjà souffert lors du tour précédent contre les Lakers, quand il s’était heurté à LeBron James. Edwards est sorti du terrain, mais après des soins à la mi-temps, il est revenu en jeu.

Pendant ce temps, les Warriors, grâce notamment à Jonathan Kuminga sorti de nulle part, sont revenus à 7 points. Ils auraient même pu revenir à 4 points, mais un tir crucial n’est pas rentré. Les Timberwolves ont alors repris leur marche en avant, creusant à nouveau l’écart à +16, puis +18, et enfin +20 en fin de quart-temps.

Contrairement à d’autres matchs de ces playoffs où des équipes ont dilapidé des avances de 20 points, les Timberwolves ont su contrôler leur avance. Anthony Edwards, malgré sa cheville douloureuse, s’est montré bien plus saignant que lors du premier match. Julius Randle a également été un vrai leader pour Minnesota pendant l’absence momentanée d’Edwards.

Au final, c’est une victoire nette pour Minnesota qui égalise à 1-1 dans la série avec un score de 117-93, soit un écart de 24 points. Rudy Gobert a inscrit 5 points et pris 9 rebonds dans cette rencontre.

Julius Randle : le lieutenant parfait

Julius Randle a été l’un des grands artisans de cette victoire. Arrivé de New York, il était un peu sous le radar depuis son arrivée à Minnesota, mais il s’est parfaitement intégré à l’équipe.

« Quand Randle est arrivé à Minnesota, c’était compliqué de rentrer dans une équipe où Edwards est déjà le numéro 1. On était persuadé que c’était une pièce qu’ils allaient rebouger d’ailleurs à l’époque », a commenté Chris Singleton. « Le début de saison n’était pas tout à fait ça. Mais au fur et à mesure, et là ce que j’ai dit, un grand bravo à lui. Il a gardé le cap, il a continué à travailler. Pour moi, il fait une super fin de saison et Chris Finch a absolument raison. Quand lui est à ce niveau-là, c’est d’une autre dimension pour les Wolves. »

Fred Weis a également souligné l’évolution de Randle : « Je suis très surpris parce que ses deux points négatifs quand il était à New York, c’est qu’il ralentissait le jeu et il était un peu égoïste. Mais offensivement, il n’est plus comme ça parce qu’on a vu qu’il a mis les shoots, qu’il a mis les points. Mais il a créé du jeu aussi, notamment je me rappelle d’un shoot qu’il donne à Di Vinzo qui est hyper important dans le match. Il freine beaucoup moins le jeu, c’est-à-dire que ça joue beaucoup plus vite, il prend ses décisions plus rapidement et il sait que c’est la deuxième option. Il sait que ce n’est pas la première option. »

Le cas Draymond Green : encore une polémique

Draymond Green a encore fait parler de lui, et pas en bien. Son coup de coude sur Nazreed Reid lui a valu une faute technique, sa cinquième de ces playoffs. Le règlement stipule qu’en période de playoffs, à la septième faute technique, un joueur est automatiquement suspendu pour un match. Green n’a donc plus droit qu’à une seule faute technique avant d’être sanctionné.

Après le match, Green s’est exprimé sur cette « narrative » qui s’installe autour de lui, comme quoi il serait un joueur en colère et agressif. Il a notamment déclaré qu’il n’était pas « un homme noir en colère », une sortie qui a fait réagir.

« Je pense qu’il se trompe un peu de discours », a commenté Chris Singleton. « On est en train de parler du basket, on est en train de parler des mauvais gestes. Quelle que soit la personne qui fait ça, il va avoir des fautes techniques. Il va être critiqué pour son comportement. Et je crois pas du tout que les gens sont après lui parce qu’il est noir, parce qu’il a l’air d’être fâché. Il a pas besoin de se justifier pour la personne qu’il est, l’être humain. Il fait plein de bonnes choses. C’est pas ça que moi quand je le regarde et je dis ‘Ben, j’aime pas du tout ça.’ C’est son comportement, c’est la manière dont il parle aux gens. Il ne respecte pas les arbitres, il ne respecte pas ses adversaires parce que les mauvais gestes comme ça, c’est pas du basket. »

Fred Weis a ajouté : « Il se trompe de combat. Le combat, c’est pas celui qu’il a énoncé là. Le combat, c’est ‘arrête de faire des bêtises’. On juge le joueur quel qu’il soit, de quel type qu’il soit, d’où qu’il vienne. Tu fais n’importe quoi, tu vas être jugé et c’est normal. Mais faut pas tout mélanger dans son discours. Je trouve ça un peu gênant même ce discours. »

Jonathan Kuminga : la bonne surprise des Warriors

Malgré la défaite, les Warriors ont pu compter sur une bonne surprise : la performance de Jonathan Kuminga. Le Congolais, hyper talentueux et ultra athlétique, avait beaucoup déçu cette année et était sorti de la rotation. Mais face à l’absence de Curry, Steve Kerr n’a pas eu d’autre choix que de lui redonner sa chance, et Kuminga a saisi l’opportunité.

« Il a fait un excellent match parce qu’il a cette capacité d’attaquer le cercle quand il rentre dans son registre à lui », a expliqué Chris Singleton. « Ça a souvent été la critique sur lui, c’est qu’il voulait prendre des shoots extérieurs alors que ce n’est pas un shooteur de tour, on le sait. C’est un joueur qui a un énorme physique. »

Fred Weis a défendu Kuminga : « Vous êtes durs avec Kuminga. Il était bon avant de se blesser. Il s’est blessé, il est resté sur la touche assez longtemps et jusque-là, il tournait à quasiment 20 points de moyenne et tout le monde était content de son rendement. C’est vrai que le côté très individualiste ne colle pas tout à fait à l’entourage des Warriors, c’est pas tout à fait le jeu des Warriors, c’est moins qu’on puisse dire, et c’est difficile de le fondre dans le moule. Sauf qu’il a cette capacité à pénétrer, à créer des situations. Moi je trouve que c’était intéressant de le tester et je pense que Kerr va s’en servir pour le prochain match. »

La blessure d’Anthony Edwards : inquiétude et soulagement

La blessure d’Anthony Edwards a fait peur à tout le monde. Après s’être tordu la cheville, il est parti au vestiaire, mais est revenu jouer en deuxième mi-temps.

« J’ai une vraie inquiétude parce qu’à un certain moment, il prend son genou aussi. Donc on ne sait pas trop quelle était l’incidence, mais on sait que c’est un dur de chez les durs. Anthony Edwards, s’il peut revenir, il revient », a commenté Chris Singleton.

Fred Weis a ajouté : « Je pense qu’il est hyper laxe. Je pense que musculairement aussi, il a tout qui protège autour. Je pense qu’il sera un petit peu diminué quand même parce que mine de rien, même si c’est un homme de fer, à un moment, c’est quand même quelque chose de très sérieux. Faut se rendre compte que ce garçon n’a loupé que trois matchs sur la saison régulière. Donc ça veut dire que c’est quand même quelqu’un qui va au mastique, qui va au charbon et qui est prêt à jouer ce genre de match. »

Après le match, Edwards a lui-même rassuré tout le monde en remerciant son kiné : « Je ne sais pas ce qu’il fait, mais mon physiothérapeute est le meilleur au monde. J’ai dit à mon physiothérapeute que je me suis tordu la cheville, nous avons fait des exercices, et une fois que nous avons commencé à faire le troisième mouvement avec ma cheville, j’ai commencé à sentir que ça allait mieux. J’ai demandé s’il pouvait me mettre un bandage pour voir comment ça se passerait. Il fait un excellent travail pour s’assurer que je suis en forme avant de retourner sur le terrain, donc un grand merci à David. »

La suite de la série : cap sur San Francisco

La série va maintenant basculer à San Francisco pour les matchs 3 et 4. Le match 3 aura lieu dès demain soir, à 2h30 du matin (heure française). Stephen Curry ne sera toujours pas présent, et théoriquement, il manquera également le match 4.

Pour le match 3, Fred Weis attend « une réaction des Warriors, que tout le monde donne un petit peu plus. Jimmy Butler doit donner plus, on en a parlé, Buddy Hield doit donner plus, Podziemski doit donner beaucoup plus et défensivement, ils doivent être meilleurs aussi. Ne pas encaisser un 13-0 pour commencer, déjà c’est pas possible. Tu sais que défensivement si tu es pas dans le coup, il te manque des options offensives. Donc il faut que tu sois dans le coup dès le départ. Tu peux pas encaisser les points aussi facilement. Ça doit être une guerre de tranchée. Et si ça doit se terminer à 85-87, les Warriors ont une chance. »

Chris Singleton ajoute : « Faut relever le défi tout simplement en sachant que Steph Curry ne sera pas là. Pour les Warriors, Jimmy Butler, il faut qu’il soit beaucoup plus égoïste. Il faut qu’il prenne cette équipe, qu’il la mette sur son dos, qu’il les amène. Kuminga, il faut lui refaire confiance, je pense, parce que dans une série comme ça, tu as besoin de la densité physique. Et Trayce Jackson-Davis aussi. Je pense que Steve Kerr doit bien analyser ce qu’il a vu et puis voilà, aller en avant. »

Malgré l’absence de Curry, les deux analystes pensent que les Warriors peuvent prendre au moins un des deux matchs à domicile. « Je pense que oui parce que je trouve que les Timberwolves sont parfois en up and down et il y a cette possibilité, mais une nouvelle fois, ils doivent être à 200% parce que s’ils ne sont pas à 200%, les Timberwolves vont les écraser », estime Fred Weis.

« Oui, parce qu’on sait que dans leur arène, les joueurs vont être plus en confiance, meilleurs, et ils auront un super public. Et pour moi, même si les Wolves ont fait un très bon match, ils ne sont pas convaincants encore. Il y a toujours la fébrilité et on connaît cette équipe. Ils sont capables d’être absents par moment », conclut Chris Singleton.

Jalen Williams : le lieutenant parfait de SGA

En parlant de lieutenants, l’émission a également mis en lumière Jalen Williams, le coéquipier de Shai Gilgeous-Alexander au Thunder d’Oklahoma City. À 25 ans, ce joueur né à Denver mais qui a grandi en Arizona est devenu All-Star pour la première fois de sa carrière cette année.

Chris Singleton a salué sa progression : « Sa progression est énorme. Moi, je l’ai vu quand il était à l’université à Santa Clara, il est resté 3 ans quand même et chaque année il progressait dans tous les domaines, que ce soit les passes, les rebonds, les pourcentages de shoot. C’est un peu la même chose qui est en train de se passer en NBA. Je trouve l’histoire super parce que quand tu vois la manière dont il traite son frère, dont il veut être un exemple, pour moi, on a besoin de beaucoup plus de joueurs comme ça en NBA. Et le joueur lui-même a une telle polyvalence, bon défenseur, en attaque il est très très fort, et défenseur qui peut défendre sur pratiquement tous les postes. On voit en ce moment que celui qui donne le plus de soucis à Jokic, c’est lui quand on le met sur lui. »

Fred Weis a ajouté : « C’est impossible de ne pas l’aimer parce qu’effectivement c’est un lieutenant, c’est le bouche-trou absolu mais dans le bon sens du terme. C’est-à-dire que défensivement, à un moment ils ont des problèmes sur le poste de pivot, ok je défends le pivot. À un moment ils ont des problèmes sur tel poste pour défendre, ok je défends là. Il est très bon défenseur sur l’homme, il a les mains très actives, il est toujours très bon en interception. Et offensivement, il a bien sûr son shoot à mi-distance après dribble, mais il peut aussi aller jusqu’au cercle. Il a aussi cette arme où il est un peu moins performant sur le shoot à trois points. Il peut scorer dans tous les secteurs, il peut défendre sur tout le monde. Il ne demande rien, il sait que la star c’est SGA. Franchement, c’est le bouche-trou absolu, le MVP des bouche-trous. »

Toutefois, sa campagne de playoffs actuelle est un peu en dents de scie. Après un très bon premier tour contre les Pelicans, son début de série contre Denver est plus discutable. « Il a fait 5/20 de mémoire contre Denver dans le premier match. Ça a été dur pour lui. C’est vrai qu’il n’a pas eu l’impact qu’il devait avoir défensivement. Il n’était pas rentré dans le coup non plus. C’est quelqu’un qui a besoin de courir aussi », a expliqué Fred Weis.

Programme des prochains matchs

Ce soir, deux affiches sont au programme :

  1. Cavaliers vs Pacers (1h30, heure française) : Les Cavaliers, menés 2-0, se déplacent à Indianapolis. L’incertitude plane toujours sur la présence d’Evan Mobley, Darius Garland et DeAndre Hunter.

  2. Thunder vs Nuggets (4h00, heure française) : Cette série à égalité 1-1 bascule dans le Colorado. Les analystes penchent pour une victoire du Thunder, qui a retrouvé son « mojo » selon Chris Singleton, face à des Nuggets qui semblent physiquement entamés.

Demain soir, nous retrouverons le match 3 entre les Warriors et les Timberwolves à 2h30 du matin (heure française).

Rendez-vous demain à 12h45 pour débriefer tous ces matchs dans NBA Extra !