NBA Finals 2025 : SGA en mode MVP, le Thunder reprend l’avantage face aux Pacers
Salut tout le monde et bienvenue pour un NBA Extra exceptionnel. Aujourd’hui, nous vous emmenons au plus profond de l’Oklahoma, à Meridian, une petite bourgade de 17 âmes, alors que nous entamons cette troisième semaine de Finales NBA avec Xavier et Jacques Monclar.
Un match 4 qui change tout
Alors que nous attaquons cette troisième semaine de Finales NBA, le rendez-vous est fixé pour ce soir à 2h25 et 1 seconde sur beIN Sport 1 pour ce match 5 crucial. Mais avant d’analyser ce qui nous attend, revenons sur cette série qui nous régale.
Contrairement aux prédictions initiales qui donnaient OKC largement favori pour un 4-0 ou 4-1, nous voilà avec une série à 2-2, qui se jouera désormais au meilleur des trois matchs. L’avantage du parquet est bien sûr pour Oklahoma City, mais le scénario reste imprévisible.
Comme le souligne Jacques Monclar : « Le scénario est hyper chouette, et ce qui est drôle aussi, c’est que c’est le scénario de la demi-finale de conférence contre Denver pour Oklahoma City. Indiana a vécu aussi ce type de rencontre avec le retour des Knicks quand ils avaient gagné à Indianapolis. »
Retour sur le match 4 : le Thunder arrache la victoire
Le match 4 a été déterminant avec cette victoire chippée par le Thunder sur le parquet du Gainbridge Fieldhouse. Voici les moments clés de cette rencontre qui a vu OKC égaliser à 2-2 :
- Un premier quart-temps dominé par les Pacers
- Une intensité physique croissante entre les deux équipes
- Une défense de fer du Thunder en seconde mi-temps
- Une remontée spectaculaire d’OKC dans le dernier quart-temps
- Des actions décisives de SGA dans les dernières minutes
Le Thunder a complètement renversé la situation dans le quatrième quart-temps, avec une défense impressionnante et des paniers cruciaux de Shai Gilgeous-Alexander. Comme l’a déclaré SGA après le match : « On a du cœur. On a du cœur, 12 joueurs, 15 joueurs, 17 joueurs, toute l’équipe. On a du cœur. »
La polémique de l’arbitrage rapidement écartée
Avant d’analyser plus en profondeur ce match 4, écartons rapidement une polémique qui a émergé concernant l’arbitrage. Certains ont suggéré que Scott Foster et son équipe auraient favorisé Oklahoma City pour relancer la série.
Xavier est catégorique : « Il n’y a absolument rien eu. On a regardé toutes les actions les unes après les autres, il y a faute systématiquement. Les coups de sifflet pour Shai Gilgeous-Alexander étaient justifiés, il y avait faute tout le temps. »
Jacques Monclar confirme : « Il n’y a pas de scandale. Il y avait des fautes. Il y a eu un marcher aussi qui n’a pas été sifflé sur l’action avec N. Smith, c’est clair. Mais l’arbitrage a été meilleur au match 4 qu’au match 3 qui n’était pas terrible. »
Shai Gilgeous-Alexander : la naissance d’un MVP des Finales ?
Né le 12 juillet 1998 (date qui rappellera de beaux souvenirs à certains), Shai Gilgeous-Alexander n’a pas encore 27 ans mais s’inscrit déjà dans le gratin de la NBA. Avec son 14e match de playoffs à plus de 30 points cette saison, il pourrait rattraper Kobe Bryant dès le prochain match.
Son début de match 4 n’a pourtant pas été brillant, comme le souligne Xavier : « Pendant une bonne partie du match, le début a été très mauvais pour Shai. On voyait beaucoup Jalen Williams, qui sortait à des moments inhabituels. C’était un match particulier pour SGA. »
Mais ce qui fait la différence avec les grands joueurs, c’est leur capacité à élever leur niveau dans les moments décisifs : « Les stats du 4e quart sont absolument folles. Il a mis plus de points que les Pacers dans le moment clutch. Il a assumé totalement son rôle de leader, son rôle de MVP et peut-être bientôt de MVP des Finales. »
Jacques Monclar ajoute : « Il a changé le cours du match à 10:97 avec ce panier à 3 points qui change complètement la configuration de la fin de match. Il a été utilisé différemment, non pas en tant que meneur de jeu, il ne montait plus le ballon pour éviter la pression permanente d’Andrew Nembhard qui a fait un super boulot. »
« Dans le dernier quart, il a marqué 15 points et a aussi été un gros défenseur. Il a récupéré des ballons. On parle de ses zéro passe décisive, mais n’oublions pas qu’il ne montait pas la balle, et que ses coéquipiers ont fait 3/17 à 3 points. Vous pouvez faire des passes, mais elles ne sont pas décisives si le ballon ne tombe pas dedans. »
Alex Caruso : le baromètre du Thunder
Alex Caruso s’est imposé comme un joueur clé pour Oklahoma City dans ces Finales. Les chiffres sont clairs : quand il est très bon, OKC gagne. Quand il est un peu moins bon (car il est rarement mauvais), l’équipe perd.
Xavier le confirme : « C’est clairement l’archétype du joueur que tout le monde aimerait avoir dans son équipe. Il a cette faculté à être un excellent intercepteur, il est capable de marquer, comme au match 4 où il a scoré pas mal. Il a tout en magasin et en plus c’est un 6e homme. »
« C’est vraiment l’apport absolu d’OKC cette année par rapport à la saison dernière. On n’oubliera pas bien sûr Hartenstein et la remise en forme de Chet Holmgren, mais sans Alex Caruso, on ne sait pas trop où serait réellement OKC dans ces playoffs. »
Jacques Monclar ajoute : « Caruso a fait de la défense, mis des paniers en contre-attaque, un floater à gauche, un trois points… il a mis 20 points. Quand un joueur aussi complet, aussi polyvalent vous met 20 points, c’est que du bonheur. C’est typiquement ce qu’on appelle un joueur de coach, et un joueur de coach de très haut niveau. »
Le craquage des Pacers en fin de match
La fin de match a été terrible pour les Pacers, symbolisée par deux fautes avant la remise en jeu qui ont donné lancer franc plus possession pour le Thunder. Jacques Monclar analyse : « L’histoire du chasseur chassé, c’est à peu près ce qui leur est arrivé. Ils sont appliqués quand même, parce qu’il y a un lancer franc d’abord 0/2 puis 0/1 et 1/1, c’est-à-dire que ça fait 1/4, c’est insuffisant. »
« Sur les remises en jeu, c’est comme tout. Trop d’envie tue l’envie. Être bien agressif c’est une chose, l’être trop et c’est sanctionné. Se faire sanctionner une fois, passe encore, mais deux fois, c’est terrible. Et ça justifie aussi cet écart de 31-17 dans le dernier quart. »
Xavier complète : « Ils ont pris un très sérieux coup sur la tête. Ils avaient 7 points d’avance avec 9 minutes restantes. 7 points en basket ce n’est pas beaucoup, mais c’est un ressenti de 12, peut-être 15. On avait le sentiment qu’ils y allaient, on commençait déjà à évoquer le 3-1 alors qu’il restait beaucoup de temps. Peut-être qu’eux aussi se sont vus au-dessus, et puis d’un coup ils prennent un 9-0 ou 9-2 et on les perd complètement. »
« On perd Rick Carlisle aussi qui n’a plus coaché de la même manière. On n’a plus du tout reconnu les Pacers dans les fins de match où on sait qu’ils sont extrêmement forts, à commencer par Tyrese Haliburton. »
Le déficit dans la raquette : problème insoluble pour Indiana ?
Les chiffres sont éloquents concernant la domination d’OKC dans la raquette : plus de points dans la peinture et une nette supériorité au rebond. Jacques Monclar s’interroge : « Est-ce que Myles Turner va jouer différemment ? Ça fait deux matchs de suite où il n’est pas très bon en attaque, c’est le moins qu’on puisse dire, mais c’est parce qu’il tire beaucoup à trois points aussi. »
« À un moment dans le commentaire, j’avais l’impression de me répéter en disant ‘Chet Holmgren prend le rebond, Chet Holmgren prend le rebond’. Il en a eu une quinzaine, il est largement le meilleur rebondeur du match. »
« Avant le match, on avait remarqué que Myles Turner n’a que cinq rebonds moyens par match. Pour un poste 5, c’est totalement insuffisant. Un poste 5 de haut niveau doit faire un double-double, c’est le pain quotidien d’un poste 5. »
L’état d’esprit des Pacers avant le match 5
Malgré cette défaite difficile, les Pacers ne semblent pas abattus. Rick Carlisle a déclaré en conférence de presse : « C’est long, c’est la plus grande opportunité, et c’est vraiment difficile. Et c’est supposé être difficile. C’est là où nous allons devoir creuser et nous rassembler pour revenir plus fort lundi. C’est une grande déception, mais il reste trois matchs. »
Tyrese Haliburton a ajouté : « En tant qu’équipe, vous devez être prêts à répondre. Chaque match est différent. Vous devez être capable de répondre quand vous êtes dos au mur, et c’est là où nous en sommes maintenant. C’est une défaite frustrante, mais en tant que groupe, j’ai toujours beaucoup de confiance en nous. »
Qui a l’avantage pour la suite ?
Avec une série à 2-2 et deux des trois matchs restants à Oklahoma City, le Thunder semble reprendre le statut de favori. Xavier confirme : « Bien sûr qu’OKC redevient clairement favori. C’est une évidence et on verra ce soir, mais je pense qu’OKC, ne serait-ce que psychologiquement, s’est relancé et n’a pas du tout l’intention de se rater ce soir. »
Jacques Monclar nuance : « Oklahoma City a le statut de favori, mais quant à avoir la main, je suis désolé, ils sont à 2-2. Si en début de série on dit à Indiana ‘vous allez être à 2-2 après le match 4’, ils signent tout de suite. »
Une chose est sûre : celui qui remportera le match 5 ce soir deviendra archi-favori pour le titre.
Interview exclusive avec Shai Gilgeous-Alexander
En exclusivité pour NBA Extra, nous avons pu nous entretenir avec la star de ces Finales NBA, Shai Gilgeous-Alexander, avant ce match 5 crucial.
Sur la difficulté du match 4 : « C’était probablement l’une des victoires les plus difficiles. À ce stade de la saison, avec ce qui est en jeu, je pense que chaque victoire à partir de maintenant va être assez difficile à obtenir. Les deux équipes jouent pour leur vie, les deux équipes sont si proches de leur objectif ultime qu’elles vont tout donner à chaque possession. »
Sur son duel avec Andrew Nembhard : « Il est coriace. C’est un très bon défenseur, physique, athlétique. Il a été vraiment bon. Nous nous connaissons depuis l’enfance, nous avons joué l’un contre l’autre quand nous étions enfants. Je pense que j’avais neuf ans, il en avait sept ou huit. »
Sur ses inspirations : « Je regardais beaucoup Allen Iverson et Kobe Bryant en grandissant. Ces deux gars, je les ai regardés sans relâche, essayant d’imiter leurs mouvements et leur style de jeu. »
Sur ses objectifs à long terme : « Je veux être l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. Je veux être dans ces conversations avec des gars comme Kobe, LeBron, Steph, Magic, Shaq pour n’en nommer que quelques-uns. Mais je veux être l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. »
Sur l’avenir du Thunder : « Je pense que nous sommes là pour rester longtemps. Nous gagnons beaucoup de matchs, mais surtout, nous nous amusons et nous apprécions d’être ensemble. Nous apprécions d’aller travailler, nous apprécions les voyages, nous apprécions tout ensemble. Et cela a permis que tout soit amusant autour de nous, cela nous a permis de réussir parce qu’au final, nous nous amusons juste comme une bande d’enfants. »
Le blockbuster trade : Desmond Bane à Orlando
Un échange majeur a secoué la NBA hier soir : Orlando a proposé un move ultra agressif pour aller chercher Desmond Bane à Memphis. Le prix est élevé : quatre premiers tours de draft plus Kentavious Caldwell-Pope et Cole Anthony qui font donc le chemin direction les Grizzlies.
Jacques Monclar analyse ce transfert : « Ça me paraît être une prise de position importante de la part du Magic pour la conférence Est de l’année prochaine. Desmond Bane est un joueur qui peut jouer plusieurs positions, qui peut défendre trois positions, qui peut jouer facilement deux positions. Je rappellerai aussi que c’est un des joueurs les plus complets de la ligue. Il n’y a guère que Nikola Jokic et LeBron James qui font mieux que lui en points, en passes et en rebonds. »
Xavier s’interroge sur le prix payé : « Quatre tours de draft non protégés, je trouve ça quand même très cher. Je pense qu’à terme, c’est là où ça peut arranger Memphis. En tout cas, pour Orlando, c’est un move d’ambition. »
En route vers le match 5
Ce soir à 2h25 et 1 seconde sur beIN Sport 1, nous assisterons à un match 5 qui pourrait être décisif dans cette série. Si les Pacers veulent être champions, ils devront à nouveau gagner à Oklahoma City.
Comme le résume Xavier : « C’est un match pivot. Imaginez l’importance qu’il peut avoir pour Indiana qui peut donc avoir la possibilité de finir à la maison, et imaginez l’importance qu’il a aussi pour OKC pour s’assurer que, quoi qu’il arrive, ça puisse au pire se jouer chez eux sur un match 7. »
Les Pacers semblent avoir digéré leur défaite du match 4. Jacques Monclar les a observés à l’entraînement : « J’ai retrouvé une équipe qui naturellement est extravertie, même si leur coach est très intraverti, c’est d’ailleurs un binôme improbable. Je les ai trouvés souriants comme d’habitude, arrivant, parlant, communiquant. Bref, une équipe qui est prête à combattre. »
Une chose est sûre : cette finale NBA 2024 nous offre un spectacle exceptionnel, et ce match 5 s’annonce comme un nouveau chapitre palpitant de cette série.